Montmélian a été un port au cœur des Alpes. Je l’ai appris, il y a peu. Je l’ignorais. Est-ce une surprise ? Plus vraiment, c’est un petit secret de plus d’une cité qui en dissimule beaucoup… J’ai compris en l’arpentant dans tous les sens que cette ville joue partout à cache-cache.

Elle se révèle, un peu plus, vue du haut. Du Rocher de Manettaz, par exemple. Stratégique, à la croisée de vallées, des route essentielles, au partage des massifs, à la traversée de la rivière. Diversifiée, entre des terres agricoles, viticoles et des zones économiques. Protégée par cet insolite verrou glaciaire, blottie contre le rocher et les falaises qui ont abrité un fort et occupent encore la place d’un centre-ville. Et cette verdure, omniprésente, des arbres et des jardins…

Tout cela ne se voit que d’en haut, parce que, d’en bas, d’où qu’on l’observe, Montmélian la discrète se dérobe toujours en partie, difficile à saisir, à décrire. La découvrir est devenu un jeu. Photographier une ville, c’est faire un portrait. Comme avec un être vivant, il s’agit de partager autour de soi une image qui traduise au mieux ce que l’on a ressenti d’un contact privilégié. Il a été inattendu et intense avec Montmélian. J’espère son portrait aussi fidèle que possible.